François Marie Le Coz

François Marie Le Coz (°1847, Plouarzel, +1918, Plougonvelin) officie au Bourg de Penmarc'h de 1887 à 1911. Retiré à Plougonvelin, il y meurt en Janvier 1918.


François Marie Le Coz a rédigé des "Mémoires", histoire des temps passés et chroniques de ses presque 25 années de sacerdoce Penmarchais, jamais publiées. Il puise ses sources chez son prédécesseur, le Recteur Jean Guillou, mais aussi chez ses "collègues", le chanoine Jean Moreau (vers 1600) et les publications des chanoines Paul Peyron et Jean-Marie Abgrall (à partir de 1883). Il s'inspire aussi des ouvrages des historiens Dom Pierre-Hyacinthe Morice (1750), Fréminville (1835), Souvestre (1835), etc...

Il est auteur de plusieurs écrits religieux et de quelques traductions de textes religieux Français en Breton. 


"Mémoires" du Recteur Le Coz

La monographie du recteur François Marie Le Coz a été rédigée du 4 septembre 1887 au 24 Janvier 1911.
Elle se présente sous la forme de deux cahiers, jamais publiés.


Premier cahier
Le premier cahier comporte plusieurs chapitres :

- Un préambule au premier chapitre.
- Un premier chapitre consacré à l'histoire ancienne de Penmarc'h.
- Un second chapitre consacré aux curiosités locales.
- Un troisième chapitre consacré aux éphémérides locales de 1887 à 1900.




Le deuxième cahier est consacré aux éphémérides locales de 1901 à 1911.
Deuxième cahier


Monographie du recteur François Marie Le Coz, pages 1 à 4/313



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Penmarc'h
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Étymologie -- Aspect du pays
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A certains endroits de la route, quand on vient de Plomeur, de Plobannalec ou du Guilvinec à Penmarc'h, on croirait se trouver en présence d'une grande ville riche en monuments et surtout en monuments religieux. Les bourgs de Tréoultré, de Kérity, de Saint Pierre et de Saint Guénolé semblent se toucher et ne former qu'une seule ville. Sur trois points différents, le voyageur distingue les mats de navires ou de bateaux et il est porté à croire que que la ville a trois ports différents. Il y a en réalité, à Penmarc'h, trois petits ports : Kérity, St Pierre et St Guénolé, mais Penmarc'h n'est plus ce qu'il était aux 13ème, 14ème, 15ème et 16ème siècle, c'est à dire une riche et grande ville rivalisant avec Nantes. Les quartiers ou bourgs de Tréoultré, de St Guénolé, de St Pierre et Kérity sont aujourd'hui séparés les uns des autres. Néanmoins, un touriste attentif et instruit acquiert vite la conviction qu'ils ont fait autrefois partie d'un seule et


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même ville. L'immense quantité de ruines amoncelées sur un espace de près d'une lieue carrée, lui démontre à chaque pas, qu'il foule l'emplacement d'une antique et florissante cité.
Les deux tours de l'église paroissiale, celle de Kérity, celle de St Guénolé, celle de N.-D. de la Joie, celle de Saint Pierre, les constructions du phare et du sémaphore, les beffrois des anciennes maisons fortifiées, les mâts des bateaux qui se balancent dans les ports, tout cet ensemble constitue un beau panorama et présente un aspect imposant. Aux mois de Juin et de Juillet particulièrement, quand de riches moissons couvrent cette campagne fertile, une excursion à Penmarc'h est très intéressante.

Penmarc'h signifie "tête de cheval", Penn tête et Marc'h, cheval.

Ce nom a été donné à la presqu'île où se trouvent Tréoultré, Kérity, St Pierre et Saint Guénolé, soit parce-que l'extrémité de cette pointe de terre figurant autrefois une tête de cheval alors que les Etocs faisaient corps avec la terre ferme aux marées basses, soit plutôt parce qu'il y a près de l'entrée du port de St Pierre au sud sud-ouest du sémaphore, un rocher qui représente assez bien une tête de cheval. 


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Les marins désignent aussi sous le nom de Penmarc'h Koz un rocher de la chaîne des Étocs. Le nom de l'ancienne paroisse de Beuzec-Cap-Caval n'a pas d'autre étymologie, Caput Caballi, tête de cheval. L'église de Beuzec-Cap-Caval, actuellement chapelle de la Dévotion en Plomeur, renferme des tombes curieuses et était autrefois desservie par six ou sept prêtres.

On voit aux angles de la grosse tour de l'église paroissiale de Penmarc'h deux cariatides représentant une belle tête de cheval, avec bride, etc... A côté se trouvent d'autres cariatides, chimères ou sujets dont plusieurs dans des postures impossibles. Il paraîtrait que les sculpteurs et les ciseleurs du 15ème et du 16ème siècles étaient pas trop amis du réalisme.

La paroisse de Penmarc'h est l'une des plus anciennes de la Cornouaille. Primitivement, on lui donnait le nom de "Tréouétrez", puis "Tréoultré. Au 17ème siècle, elle se nommait tantôt "Tréoultré" tout court, tantôt "Tréoultré-Penmarc'h" ; au commencement du 18ème siècle : "Tréoultré-Penmarc'h" ou simplement "Penmarc'h". Depuis 1740, la paroisse a toujours porté le nom de "Penmarc'h". Le chef lieu de la paroisse qui s'appelait autrefois "Tréoultré bourg de Tréoultré", s'appelle aujourd'hui, "bourg de Penmarc'h".


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La petite élévation qui se trouve au sud-est du bourg se nomme encore Menez-Tréoultré : on y remarque un moulin à vent et deux maisonnettes.


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Monographie du recteur François Marie Le Coz, page 56/313


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Recteurs de Penmarc'h


M.M.

Dominus Alanus de Castro sen de Castello                                                                  1349
en 1349. C'est le 1er nom de recteur que l'on ait relevé.
Dans les documents du 16ème siècle, il est nommé
Alain du Châtel , quondam rector de Tuortre-n-Abad
(Cartulaire de Quimper)

Guillaume Bécam, recteur de Tréoultré fait une                                                            1498
fondation en 1498.

Charles Jégou, recteur de Tréoultré ; plus tard,                                                            1498 - 1535
abbé de Daoulas (1519) et porte encore le titre de
recteur de Tréoultré en 1535. Il est mort à l'Abbaye
de Daoulas et enterré le 10 janvier 1535. Il était
d'origine de Quimper où il possédait plusieurs maisons,
rue de la Vigne. Il possédait des biens à Kerfeunteun.
Il a fait reconstruire la grosse tour de Tréoultré-Penmarc'h.

Inscription sur la tour " Le jour Sainct René, etc...dont était recteur K. Jégou"
(Karolus Jégou) et non Kérugon.